Printemps fut mécontent

Printemps fut mécontent, qu’hiver fut si grand;
Printemps rayonnant, regardant hiver vieillissant.
Lui dit, “Toi dont les jours sont nuits;
dont le froid nous affaiblit, comment oses-tu durer si longtemps?”

Hiver mourant répondit, “Je dure le temps que je juge nécessaire;
dans la danse des saisons, chaque acte a sa lumière.
Mon froid sculpte le paysage, de glace et de neige;
Mais c’est pour que ton éclat, Printemps, soit un privilège.

Il n’y a pas de printemps sans hiver, comme de vie heureuse sans chagrin;
chaque saison a sa raison, chaque cycle son refrain.
La douleur tisse la trame, des moments sombres aux jours brillants;
elle construit le caractère, celui des hommes forts et vaillants.

À maitre Jean dit de la Fontaine.

A terra gira

A terra gira